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#81 S'appuyer sur l'IA pour auditer


s'appuyer sur l'IA pour auditer

On ne peut plus se passer aujourd'hui d'IA, et l'on s'en passera de moins en moins à l'avenir...Toutes les professions sont concernées, dont l'audit. L'intelligence artificielle ouvre des perspectives dont on ne mesure pas encore toutes les conséquences. Ce qui laisse place tant à l'espoir qu'aux inquiétudes...

➡️ Comment dès lors s'appuyer d'ores et déjà sur l'IA pour auditer ? Quels sont également les risques pour les auditeurs de ne recourir qu'à l'intelligence artificielle ?

✅ Je vous propose quelques éléments de réponse dans la ressource ci-dessous qui s'intitule " S'appuyer sur l'IA pour auditer ".



N'hésitez pas à faire part de votre expérience en la matière en commentant ce post.




Pour aller plus loin :

  • Formation elearning " Pratiquer une mission d'audit interne " : cliquez ici

  • Formation elearning " Maîtriser les risques avec efficacité " : cliquez ici

  • Formation elearning : " Établir et auditer la cartographie des risques " : cliquez ici



Script du podcast " S'appuyer sur l'IA pour auditer "


L’intelligence artificielle est désormais omniprésente au quotidien, tant sur un plan professionnel que personnel, parfois même sans que nous en ayons conscience. Nos téléphones portables par exemple sont des concentrés d’IA que nous emmenons partout avec nous et qui nous guident bien plus que nous les commandons. L’intelligence artificielle est également fascinante du fait des perspectives qu’elle implique, sans que personne ne sache jusqu’où elle nous emmènera. Sera-t-elle un jour dotée d’une conscience lui permettant de gagner de plus en plus d’autonomie à l’égard de son créateur ? Les espoirs, et aussi les craintes, qu’inspire un tel scénario vont bon train, supposant que nous sommes aujourd’hui à l’aube d’une nouvelle ère pleine de promesses mais aussi emplies de menaces. L’intelligence artificielle fait espérer des progrès fulgurants, notamment en médecine, et en même temps nous pensons que des millions d’emplois sont voués à disparaître une fois l’IA aux commandes. L’audit fait-il partie de ses professions destinées à ne plus être exercé que par des machines intelligentes ? Qui peut le dire aujourd’hui. Toujours est-il que les auditeurs se passent et se passeront de moins en moins de l’intelligence artificielle pour la réalisation de leurs travaux. 

Je suis Jean-François Caron, formateur et consultant au sein de FormaConseils. Je vous propose dans cette ressource d’envisager la façon dont les auditeurs peuvent d’ores et déjà s’appuyer sur l’IA pour mener leurs missions. 

 

Ma première remarque concernant l’appui de l’IA pour l’audit porte sur la façon de l’exploiter par les auditeurs. Rappelons à ce propos que l’audit consiste à évaluer les dispositifs existants en matière de maîtrise des risques, ainsi que les processus de gouvernance et de contrôle interne déployés au sein de l’organisation. Les auditeurs collectent ainsi des éléments factuels qu’ils analysent, en fonction des objectifs de leur mission, pour conclure sur la qualité de la gestion des risques. Cette façon de procédé nécessite de leur part du jugement professionnel s’appuyant à la fois sur des informations probantes et sur une prise de recul par rapport à ces mêmes informations. Les auditeurs doivent ainsi faire montre de scepticisme, ce que d’ailleurs recommandent les normes internationales d’audit. Le risque en sollicitant sans discontinuer l’intelligence artificielle pour obtenir des réponses instantanées est d’éliminer le temps nécessaire à la réflexion, donc à la prise de recul, nécessaire à toute démarche évaluative. L’IA, comme le suppose le titre de cette ressource, doit rester un appui pour les auditeurs, et non devenir leur maître d’œuvre. Comment dès lors procéder avec l’intelligence artificielle ? Je vous propose ci-après quelques conseils concernant les deux premières étapes d’une mission d’audit. 

 

 

La première étape porte sur la préparation du programme de travail. Cette phase nécessite de la part des auditeurs une prise de connaissance approfondie du domaine audité, notamment sur les aspects réglementaires s’y rapportant. Sur ce point, l’intelligence artificielle est très utile pour recenser les sources réglementaires propres à une activité en particulier, ou à un objet social spécifique. Les auditeurs peuvent donc très rapidement, grâce à l’IA, identifier les facteurs de risque de non-conformité, après avoir lu et analysé les textes proposés par l’intelligence artificielle. En aucun cas il ne s’agit pour les auditeurs de disposer de synthèse produite par l’IA, mais de se référer aux sources qu’elle propose pour se les approprier. 

Toujours à propos de la préparation de mission, l’audit identifie les risques inhérents au domaine audité et envisage les dispositifs qui selon eux sont à déployer au sein de leur organisation pour les maîtriser. Autrement dit, les auditeurs construisent un référentiel sur lequel ils s’appuient pour procéder à leurs évaluations. Je conseille à ce titre de solliciter l’IA une fois ce référentiel établi, et non avant, afin de s’assurer de la pertinence et du caractère étendu des risques ainsi identifiés par l’audit. 

 

La seconde phase d’une mission d’audit concerne la réalisation du programme de travail. Elle se caractérise notamment par la mise en œuvre de tests par les auditeurs afin d’observer l’existant en matière de gestion des risques et de contrôle interne. Cet exercice n’est pas simple car il s’agit de procéder à des observations à partir d’échantillons qui soient le plus représentatifs du domaine audité. La qualité des critères retenus pour construire les échantillons est ainsi déterminante pour les conclusions d’audit. Là-aussi, une fois déterminés ces critères, les auditeurs sollicitent l’intelligence artificielle, à partir d’un prompt détaillé et correctement circonstancié, pour se voir proposer des modalités de sélection des opérations à observer. Ils rapprochent ensuite les propositions de l’IA avec leurs choix, et ainsi leur est-il possible de compléter l’étendue de leurs tests en cas de critère supplémentaire identifié avec l’intelligence artificielle. Dans ce cas de figure, l’IA est également exploitée en appui par l’audit en confrontant ses choix avec une source différente de celle qu’il a exploité initialement. 

Précisons également, toujours à propos de la phase de réalisation, qu’avec l’intelligence artificielle, les auditeurs ont la capacité de dépasser l’échantillonnage en procédant à des analyses de données qui couvrent la totalité des opérations auditées. En fonction de paramètres qu’ils fixent, les auditeurs demandent à l’IA d’identifier toute incohérence dans une suite de données selon les objectifs de mission qu’ils poursuivent. L’intelligence artificielle est également un appui pour les auditeurs avec ce type d’analyse de données, car en augmentant l’étendue de leurs observations, on réduire d’autant le risque d’audit ! 

 
 
 

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